ZAC Rungis : une ancienne gare transformée en écoquartier

La Zone d’aménagement concerté de Rungis est un projet de réamenagement sur environ 4 hectares qui devrait voir le jour à l’horizon 2014 afin de redynamiser un quartier enclavé du 13éme arrondissement de Paris. Le programme ambitionne de positionner la Zac comme une référence en terme de mixité sociale et de développement durable. Présentation de ce futur quartier.

Les installations prévues sur la Zac Rungis

La zone verra l’arrivée de bureaux, commerces, logements traditionnels, logements étudiants et chercheurs, une crèche de 60 berceaux, une halte-garderie de 20 places, un établissement d’hébergement de 100 lits pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) ainsi qu’un jardin. « La mixité est dans ce projet bien respectée entre les bureaux et les logements, les promoteurs privés et publics et les différents équipements », estime Gilles de Mont-Marin Directeur de la SEMAPA, société d’économie mixte en charge de l’aménagement de Paris Rive gauche.

Le développement durable, pierre angulaire du projet

Le quartier ambitionne des objectifs élevés en terme de performances énergétiques des bâtiments. L’ensemble de la Zac ne dépassera pas une consommation énergétique de 50 kWh par m2 par an. Un objectif fixé dans le cadre du plan climat de la Ville de Paris adopté en 2007 et qui devrait être la base de la future RT 2012. L’association Les Amis de l’Ecozac ont été des acteurs prépondérants dans le processus de mise en place d’un éco-quartier, en privilégiant une forte dimension pédagogique. « Avant la publication du cahier des charges, nous avons organisé des soirées-débats et des voyages d’études à Fribourg et BedZed (ndlr: des éco-quartiers pionniers) où nous avons emmené des élus, la Semapa et quelques riverains pour faire prendre conscience de la réalité de ces projets », raconte Stéphanie Le Dantec, présidente de l’association.

Les choix environnementaux

L’approche énergétique s’est faite bâtiment par bâtiment et usage par usage. Ainsi les logements étudiants et chercheurs ont été équipés de panneaux solaires thermiques afin de produire 50 % des besoins en eau chaude sanitaire. 2000 à 2500 m2 de panneaux photovoltaïques seront mis en place sur les toits de l’immeuble de bureaux, de façon à produire environ 225 000kwh/an.« La question de l’insertion dans le quartier était une donnée centrale pour l’architecte coordonnateur, Bruno Fortier. On a travaillé avec une forte densité du tissu urbain », explique Gilles de Mont-Marin Récupération des eaux de pluie mais aussi auto-partage seront aussi présents.

L’ensemble a été pensé pour favoriser une circulation douce, privilégiant les piétons. Seuls 50 places de parking sont prévus. Un chiffre volontairement faible pour promouvoir l’usage des transports publics ou du vélo. 8 véhicules en auto-partage seront installés dans un premier temps et la capacité d’accueil pourra aller jusqu’à 20 véhicules.

L’ambition d’être un projet pilote

Une ou deux éoliennes vont être également installées pour alimenter en énergie la guérite du gardien du jardin. Pour le directeur de la Semapa , « ces éoliennes ont davantage une valeur expérimentale afin de montrer aux futures habitants les possibilités en terme d’énergies renouvelables. C’est un symbole ». Un point de vue partagé par les Amis de l’Ecozac estimant cependant que ce travail de sensibilisation doit aller plus loin. « La Zac Rungis est un laboratoire, une vitrine, le suivi est primordial. Ce projet doit faire réfléchir sur la ville de demain », estime Stéphanie Le Dantec.

Publié le 5 février sur Ecofaubourgs

Déborah Antoinat

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